Ajouté le: 7 Septembre 2012 L'heure: 15:14

L’archidiacre Arsène Giurgea (1978‑2012)

Un exemple d’humilité, d’obéissance et de dignité

Le mardi 4 septembre 2012, quarante jours se sont écoulés depuis que l’archidiacre Arsène est né au ciel. Au cours des trois dernières années de sa vie, il était membre de la communauté monastique de Limours, où il servit comme diacre dans l’église de la « Synaxe‑de‑la‑Mère‑de‑Dieu‑et‑du‑Saint‑Prophète‑Elie » de Limours, accompagnant fréquemment le Métropolite Joseph dans ses visites pastorales tant en France que dans d’autres pays. 

L’archidiacre Arsène Giurgea (1978‑2012)

Le père Arsène Giurgea est né le 22 juin 1978, dans le département de Tulcea. En 1993, il entra comme frère dans la communauté monastique de Crasna, où il sera tonsuré moine le 14 septembre 1997. Avec la bénédiction du Patriarche Teoctiste de bienheureuse mémoire, il fut ordonné diacre le 18 janvier 1998, toujours au monastère de Crasna, par Monseigneur Galaction, Evêque d’Alexandria et de Teleorman. Humble moine, le père Arsène sut mener sa courte vie comme un don de Dieu et comme chemin vers le salut. Tout en menant sa vie spirituelle dans l’ascèse au sein de la communauté monastique de Crasna, le père Arsène s’est aussi consacré à l’étude. Tenant compte des conseils pleins de sagesse du Saint Apôtre Paul – « Prends garde à toi‑même et à ton enseignement. Demeure ferme dans tout cela. En effet, si tu agis ainsi, tu sauveras aussi bien toi‑même que ceux qui t’écoutent. » (I Timothée 4,16) – il a terminé un cycle d’étude au Séminaire monastique du Monastère de Cernica, après quoi il étudia trois années durant à la Faculté de Théologie « Iustinian Marina » de Bucarest. Puis, il fut envoyé célébrer la Divine Liturgie devant le saint Autel, tout comme une « liturgie de l’obéissance » au Monastère de Crasna, mais aussi au Mont Athos, où il vécut plus d’une année. Attiré par les traditions monastiques athonites, il passa quelques temps à l’Hermitage roumain de Lacu, où il expérimenta, à côté des autres moines, la spiritualité philocalique athonite.

Par la manière dont il servit et vécut spirituellement, il inspira aux autres moines, théologiens ou séminaristes qui venaient passer leurs vacances à Crasna, l’amour et l’ardeur pour les choses spirituelles, impérissables.

A partir de 1993, le père Arsène accomplit, dans son monastère de métanie, diverses obédiences (cuisinier, responsable du réfectoire, boulanger, ecclésiarque, chantre) jusqu’en 2007. Dans toutes les responsabilités qui lui furent confiées, il fit preuve d’habileté, de dévouement, de soumission et d’amour pour le service du Christ. Serviteur attentif, fervent, bon chantre et humble moine, le père Arsène fut apprécié aussi bien de ses frères moines, prêtres et étudiants en théologie, que de beaucoup de fidèles, pèlerins dans ce monastère de la Vallée de la Teleajen.

De nature sensible, le père Arsène travailla beaucoup à exprimer sa foi à travers le chant byzantin, enregistrant bon nombre de cassettes et CD, certains avec les pères roumains du Mont Athos, d’autres en Roumanie, aux côtés du groupe Tronos du Patriarcat Roumain et des pères du Monastère de Crasna.

Il collabora harmonieusement avec les pères de son Monastère de métanie et avec bien d’autres moines auxquels on avait confié d’importantes tâches au sein de l’Eglise, dont il fut le proche disciple et autour desquels il avança toujours sur la voie de la vie monastique.

Moine d’une stabilité intérieure exemplaire et doté d’une voix particulièrement mélodieuse, il fut transféré, à l’automne 2007, à la Cathédrale Patriarcale de Bucarest pour servir comme diacre. Outre cette obédience, il travailla également comme « inspecteur » de la fabrique de cierges « Făclia Sfinţilor Români » de l’Archevêché de Bucarest, du Monastère de Popeşti‑Leordeni.

Au mois d’octobre 2009, il partit pour la France, s’établissant à la Résidence Métropolitaine de Limours, près de Paris, où il célébrait fréquemment à la Cathédrale Métropolitaine ou dans des paroisses et monastères lors de bénédictions, de fêtes patronales ou d’offices missionnaires. Au cours de son séjour en France, il suivit des cours à l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge de Paris.

Sensible à son élégance et à sa constance dans le service divin, Son Eminence l’Archevêque Joseph, Métropolite des Roumains orthodoxes d’Europe Occidentale et Méridionale, l’ordonna archidiacre au mois d’octobre 2011.

Au cours des dernières années de sa vie, il porta avec beaucoup de foi et de dignité une lourde souffrance, qui l’obligea à de nombreuses reprises à être hospitalisé, sous l’attention médicale des médecins français et la sollicitude paternelle peu commune du Métropolite Joseph.

Loin de son pays natal, peu avant sa mort, le père Arsène exprima le désir de revoir pour la dernière fois ses parents et frères, qui lui rendirent visite à Paris.

Peu de temps après les avoir revus, il fut rappelé par le Seigneur, le 27 juillet 2012, à Paris, à l’hôpital de la Pitié‑Salpêtrière.

Son désir a été de retourner au Monastère de Crasna, lieu où il avait mené sa vie spirituelle les vingt dernières années. C’est ainsi que son corps marqué par la souffrance fut ramené au Monastère de Crasna où il avait prononcé ses vœux monastiques, pour reposer dans l’attente de la Résurrection et de la vie éternelle.

L’office de ses funérailles s’est déroulé au Monastère de Crasna, le mercredi 1er août 2012.

Nous prions notre Seigneur Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de placer à Sa droite l’âme du père Arsène, là où il n’y a ni douleur, ni tristesse, ni gémissement, mais la vie éternelle.

† DANIEL
Patriarche de l’Eglise Orthodoxe Roumaine (source: www.basilica.ro)

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