Ajouté le: 13 Octobre 2020 L'heure: 15:14

Le 20 octobre, mémoire de notre vénérable Père théophore Gérasime le Nouveau

Né en 1509, notre saint Père Gérasime était issu de la famille des Notaras, puissante famille d’origine byzantine installée dans le Péloponnèse. Ses pieux parents le consacrèrent dès son jeune âge à l’étude des saintes Lettres, pour lesquelles il manifesta une brillante aptitude. Au seuil de l’âge adulte, il quitta sa patrie pour se rendre dans l’île de Zakynthos. De là, il parcourut toute la Grèce. De Thessalie, il se dirigea vers la mer Noire, Constantinople, la Propontide et Chalcédoine.

Partout où il se rendait, il recherchait des hommes, parfaits dans la vie ascétique, qui puissent lui enseigner l’Art des arts et la Science des sciences. Il parvint enfin au Mont Athos (vers 1536), où tel une abeille diligente, il butina les fleurs variées des vertus qu’il observa chez un grand nombre d’ascètes, afin de produire en lui le miel de la pureté du cœur. Il y reçut le saint Habit angélique et pratiqua avec ardeur toutes les vertus monastiques : le jeûne continuel, les veilles de toute la nuit, les larmes, l’élévation de l’intelligence tendue vers Dieu dans la quiétude absolue et la pureté du cœur. Au bout de quelques années, il quitta l’Athos pour entreprendre un pèlerinage aux Lieux saints (vers 1540). À Jérusalem, il fut ordonné successivement sous-diacre, diacre et prêtre par le patriarche Germain II (1537-1579). Après avoir servi une année au Saint-Sépulcre, il resta pendant douze ans au service du patriarche, sans abandonner pour autant son combat ascétique. Il se rendit un jour au désert du Jourdain et y passa quarante jours dans le jeûne et la prière, à l’imitation du Seigneur (cf. Mt 4, 1sv) ; puis il revint au patriarcat pour y continuer son service.

Gérasime quitta ensuite Jérusalem pour reprendre ses pérégrinations. Après avoir passé quelque temps au Mont Sinaï, il partit pour Alexandrie et parcourut toute l’Égypte. Il passa ensuite à Antioche et à Damas, puis fit voile vers la Crète pour revenir enfin à Zakynthos, où il s’installa dans une grotte éloignée de tout, dans laquelle il vécut cinq années (1554-1559), ne se nourrissant que de quelques légumes, sans pain ni sel. Bien que vivant caché, il ne tarda pas à être découvert par de pieux fidèles, qui accoururent bientôt en nombre pour recevoir sa bénédiction et ses conseils. Mais, averti par la voix des saints Pères que rien n’est plus dangereux pour le moine que les louanges et la bonne réputation, il décida de partir une fois de plus. Il s’installa alors dans une petite grotte située dans l’île de Céphalonie, où il resta environ six ans. Mais, tout comme il est impossible à une lampe allumée sur la montagne de rester cachée, là encore la vertu du saint fut découverte et les fidèles ne le laissèrent plus jouir des délices de la conversation solitaire avec Dieu. Finalement, la Providence le conduisit vers un endroit retiré de l’île, nommé Omala, où se trouvait un monastère en ruine, dans lequel on venait de découvrir une icône miraculeuse. Il reçut alors de Dieu l’assurance que le temps était venu pour lui de recevoir des disciples. Vingt-cinq jeunes filles se présentèrent pour se placer sous sa direction spirituelle, si bien qu’il dut fonder un monastère. Il accepta de sacrifier son hésychia pour communiquer à ses disciples les grâces et l’expérience spirituelle que Dieu lui avait accordées en abondance. Ce monastère, appelé la Nouvelle Jérusalem, semblait habité par des anges dotés d’un corps.

Ayant atteint un grand âge, saint Gérasime prédit le jour de son décès et rassembla toutes ses filles spirituelles pour leur communiquer ses dernières instructions. Puis, les ayant bénies, il remit avec joie et en grande paix son âme entre les mains de son Seigneur et Dieu, le 15 Août 15791. Jusqu’à ce jour, son corps demeure exempt de corruption, comme s’il était endormi. Il dégage une odeur céleste et accomplit un grand nombre de miracles. Saint Gérasime est devenu le patron de l’île de Céphalonie, le protecteur de tous ses habitants et leur puissant intercesseur auprès de Dieu. Il témoigne en particulier d’un pouvoir remarquable pour la délivrance des possédés que l’on amène de toutes parts devant sa précieuse relique. C’est en outre grâce à sa protection que l’Orthodoxie a pu être préservée à Céphalonie, pendant les longs siècles de l’occupation italienne.

Extrait du livre « Le Synaxaire, Vie des Saints de l’Église Orthodoxe »,
par le Hiéromoine Macaire de Simonos Pétra, Tome 1, Éd. Indiktos 

Notes :


1. Comme cette date coïncide avec la Dormition de la Mère de Dieu, la célébration de sa mémoire a été transférée au 20 octobre, jour du transfert de ses reliques (1581).

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