L’homme de Dieu en fit sortir les démons, ils guérirent et se calmèrent. En voyant cela, la furie des païens se changea en émerveillement face au thaumaturge du Christ, et cinq cents d’entre eux furent immédiatement baptisés. Peu à peu, chacun dans la cité de Hiérapolis, en vint à croire en Christ et fut baptisé. Le proconsul de la région, Publius, avait une mère aveugle dont la vue fut restaurée par la prière d’Abercius, et à la fois Publius et sa mère en vinrent à la foi en Christ, en même temps que beaucoup d’autres.

Dans son vieil âge, Abercius fut appelé à Rome, où il guérit de la folie la fille de l’Empereur. Le Seigneur apparut plusieurs fois à Son fidèle compagnon. De loin et de près, des gens aux maladies chroniques, venaient pour chercher de l’aide auprès de lui, et les démons non seulement le craignaient, mais obéissaient à ses ordres. Sur l’ordre du Seigneur Lui-même, il prêcha l’Évangile au travers de la Syrie et de la Mésopotamie, et s’en alla auprès de son Seigneur bien-aimé à un fort grand âge, à Hiéropolis, à la fin du deuxième siècle.

* * *

« L’exigence des hommes saints envers eux-mêmes est une source d’émerveillement, de même que leur compassion envers les autres. Sans penser à eux quand ils sont concernés, ils ont une sollicitude infinie envers autrui. (…)

Quand Abercius guérit de la folie la fille de l’Empereur, celui-ci lui offrit beaucoup d’or et d’argent, et d’autres dons, mais Saint Abercius lui dit : ‘ La richesse n’est pas nécessaire à ceux qui considèrent le pain et l’eau comme un festin royal’. Ne cherchant rien pour lui-même, Abercius demanda à l’Empereur deux bienfaits pour son troupeau à Hiérapolis : que des bains fussent construits au-dessus d’une eau guérissante, et que chaque année, une bonne quantité de blé fût donnée aux pauvres de la cité. L’Empereur (Marc‑Aurèle) fut d’accord et accepta la requête du Saint. »

Extraits du Prologue d’Ochrid,
de Saint Nikolaï de Jitcha.
(Trad.Version Mother Maria, Anne Monney)

Épitaphe de Saint Abercius²

« Citoyen d’une cité distinguée, j’ai fait vivant ce tombeau afin d’avoir un lieu de repos pour mon corps. Mon nom est Abercius. Je suis disciple d’un Pasteur pur qui paît Ses troupeaux de brebis par monts et par plaines, qui a des yeux très grands qui voient tout. C’est Lui qui m’enseigna les fidèles Écritures de la Vie, qui m’envoya à Rome contempler la cité souveraine et voir la Reine aux vêtements d’or. Je vis là un peuple qui porte un sceau brillant … J’ai vu les plaines de Syrie et la brillante Nisibe. J’ai traversé l’Euphrate, ayant partout avec moi Paul comme compagnon. La foi partout me conduisait. Partout elle me servit un poisson de source très pur, très grand, qu’a pêché une Vierge pure. Elle le donne à manger à ses amis sans cesse. Elle a un vin délicieux qu’elle donne avec du pain… »

(Extrait du synaxaire)

Notes :