Ajouté le: 1 Juillet 2019 L'heure: 15:14

Nous sommes tentés par nos propres passions ou Le Christ nous relève de l’opprobre du péché

Dans beaucoup de circonstances, lorsque nous commettons un péché ou nous faisons une faute, nous disons que c’est la faute d’untel, qui nous a provoqués ou nous a induit en erreur. Nous reconnaissons cette attitude en nous comme remontant à nos ancêtres, Adam et Eve, lorsque les deux ont rejeté la faute de la désobéissance l’un sur l’autre et ensuite sur le malin, incarné dans le serpent. Depuis, génération après génération, nous nous retrouvons chacun d’entre nous dans cette faiblesse de notre nature, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte, en faisant toujours la même chose : je n’aurais pas fait de faute, disons-nous, si untel ou untel ne m’avait pas provoqué, ce qui peut même être vrai. Nous rejetons très facilement la responsabilité de notre péché sur l’autre. Dès notre plus tendre enfance, nous prenons cette habitude de rejeter la faute sur nos frères et nos sœurs pour les choses plus ou moins graves de l’enfance qui se passent inévitablement dans une famille, jour après jour. Et de là ensuite l’habitude de rejeter toujours la faute sur les autres, ou de dire : « Tout le monde aujourd’hui fait pareil. Comment pourrais-je être différent ? Je serais la risée de tous, je dois être comme tout le monde. » Cette attitude influence beaucoup notre manière de penser et de vivre la vie en Christ. 

 

Le Saint Apôtre Paul dit dans son Épître aux Galates (6, 2) que nous devons « porter les fardeaux (les faiblesses) les uns aux autres », à savoir que nous devons oser prendre sur nous ce que l’autre, notre frère, a fait. Avoir le courage de dire que c’est nous qui avons fait telle chose pour éviter la honte à notre frère, c’est-à-dire prendre sur nous la honte de notre semblable. Mais la mesure de notre vie spirituelle n’est pas toujours à cette hauteur, et au contraire, nous rendons les autres responsables de ce que nous avons fait.  

Nous disons, à propos de la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, qu’elle est pleine de lumière et donatrice de vie. Pourquoi ? Parce qu’en elle se retrouve notre état de bien absolu, celui de notre pardon ontologique, qui guérit notre nature tombée en proie au désespoir et à la mort. Il n’a pas rejeté la faute de la Croix sur nous, ni notre propre faute, mais a crié vers Son Père, en pleine agonie des souffrances de la mort sur la Croix, « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34), ce qui veut dire qu’il a pris sur Lui la honte de notre péché. C’est Lui le Modèle et la Voie à suivre pour chacun d’entre nous.      

Dans l’un de ses apophtegmes, Abba Dorothée nous laisse entendre que nous sommes chacun tentés par nos propres passions. Ce qui fait apparaître nos passions, ce peut être notre prochain, mais les passions sont bien en nous, elles ne viennent pas de l’extérieur. Voici ce qu’il dit : « C’est une chose ridicule et un faux raisonnement que quelqu’un dise à un autre, qui l’a troublé : si celui-ci n’était pas venu pour me parler et me troubler, je n’aurais pas commis de péché ! Est-ce celui qui lui a parlé qui a semé en lui la passion ? Il n’a fait que révéler la passion qui était en lui (…). De même, celui-là pensait qu’il était dans la paix et la tranquillité, mais à l’intérieur il avait la passion et il ne le savait pas. Une seule parole de la part de son frère a suffi pour faire ressortir en plein jour la pourriture cachée à l’intérieur. »  

† Le Métropolite Joseph

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