Publication de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale
Revue de spiritualité et d'information orthodoxe
Saint Nikolaï de Ziça, « Prologue d’Ochrid »
« Le paresseux dit : « Il y a un lion dehors » (Pr. XXII, 13)
Pour justifier son oisiveté, le paresseux produit une foule de difficultés et d’obstacles à son travail, et les exagère en dehors de toute proportion. Si un homme l’ennuie, il dira que tout un village l’ennuie ; si les feuilles d’un arbre se mettent à bruir, il va affirmer qu’il ne peut travailler à cause de la tempête ; s’il y a un lièvre devant sa maison, il dira que c’est un lion. Tout cela pour avoir une raison de remettre son travail.
L’oisiveté est en opposition à la nature humaine. L’activité est naturelle à l’homme ; il cherche à s’occuper – à travailler, à construire. L’oisiveté est un signe digne de confiance – de perversion de la nature humaine de l’homme. Il est certain que l’oisiveté est un terrible vice, car l’homme qui est occupé n’enviera jamais le paresseux, cependant que ce dernier enviera certainement celui qui est occupé. De même l’homme sobre n’enviera pas l’ivrogne, mais celui-ci enviera celui qui est sobre.
Ô Seigneur et Créateur toujours agissant, sauve-nous du vice et de la nonchalance de l’oisiveté, qui cherche à nous séparer de notre nature originelle, de Ton image et de Ta ressemblance, ô Maître de toute chose ! Inspire-nous par Ton Saint-Esprit, toujours agissant et créateur de joie.
À Toi la gloire et la louange à jamais. Amen.
Trad. de la version de Mother Maria, A. Monney
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